Le 06 et 07 septembre 2023, s’est tenu à Yokadouma un atelier d’échange et de réflexion sur l’amélioration de la chaîne de la légalité du bois et des PFNL (produits forestiers non ligneux) dans le Département de la Boumba et Ngoko. Organisé par le Centre Pour l’Environnement et le Développement dans le cadre du projet PAMFOR, cet atelier a réuni une cinquantaine de participants, parmi lesquels de nombreux acteurs clés.

La participation remarquable de personnalités telles que le Maire de la commune de Yokadouma, le Délégué Départemental des Forêts de la Boumba et Ngoko, le Conservateur du parc National de Lobéké et le Conservateur du parc National de Boumba Bek témoigne de l’engagement du Gouvernement dans la préservation des écosystèmes forestiers. De même, la présence du Chef de la section Forêt de la Boumba et Ngoko, des représentants des administrations telles que les Douanes et les impôts, ainsi que des Chefs traditionnels et des organisations de la société civile, confirme l’importance de cette problématique environnementale pour le développement local.

Lors de cet atelier, plusieurs points importants ont été abordés.

L’on a souligné l’impact de l’exploitation illégale sur les PFNLs et la pharmacopée traditionnelle, et mis en évidence l’importance des savoirs traditionnels et la nécessité de protéger ces ressources pour assurer des soins de santé naturels aux communautés locales.

De plus, un exposé a été consacré aux observations sur les itinéraires de trafic de bois dans le département de la Boumba et Ngoko, en particulier le cas de la rivière Ngoko. Les preuves présentées ont révélé un trafic de bois illégal important, affectant les UFA (Unités Forestières d’ Aménagement) et les forêts communautaires de la Région. Des recommandations ont été formulées pour lutter contre ce phénomène, telles que le renforcement des moyens humains, matériels et financiers de l’administration forestière, ainsi que l’amélioration de la collaboration entre les différentes administrations concernées.

A ensuite été abordé le système d’assurance de la légalité au Cameroun, en mettant en évidence les avantages de l’utilisation du SIGIF II pour le contrôle de l’exploitation forestière illégale. Tout en identifiant les contraintes auxquelles fait face ce système, des recommandations ont été proposées pour renforcer sa capacité à assurer la légalité de l’exploitation forestière.

Suite à ces exposés, plusieurs constats et recommandations ont été formulés pour améliorer la transparence dans la chaîne d’approvisionnement de l’Arrondissement de Moloundou, notamment en sensibilisant les populations locales aux opportunités offertes par la foresterie communautaire, en renforçant la collaboration entre les administrations et en impliquant davantage les chefs traditionnels et la société civile dans la gestion participative des ressources forestières.

Cet atelier a été une occasion unique de réunir les acteurs clés de la société civile et du Gouvernement pour réfléchir à l’amélioration de la chaîne de la légalité du bois. Les recommandations et stratégies élaborées à cette occasion doivent maintenant être mises en œuvre de manière efficace et cohérente, avec une coordination continue entre toutes les parties prenantes concernées.