Quand on parle de changements climatiques, on a l’impression qu’il s’agit d’une affaire d’Occidentaux et que ce sont des réalités très éloignées de notre continent ou de notre pays. Pourtant, dans la réalité, nous vivons déjà les problèmes liés aux changements climatiques. Nous observons autour de nous avec des zones de plus en plus arides, et impropres à l’agriculture ; des cours d’eau qui s’assèchent beaucoup plus longtemps pendant l’année ; le dérèglement des saisons avec des pluies qui durent plus longtemps, ou des saisons sèches plus longues. Nous voyons bien que le climat change, avec des conséquences sur la productivité et des épisodes de famine dans des zones exposées à la sécheresse. La particularité dans nos pays est que les changements climatiques nous affecteront plus qu’ailleurs, car nos modes de production dépendent fortement du climat. Nous cultivons quand il pleut, et s’il ne pleut pas, nous n’aurons pas de récolte ; malheureusement, nous ne savons pas irriguer, et quand nous le savons, nous n’avons pas les moyens. Sans aucun doute, nous sommes plus explosés aux changements climatiques et les plus pauvres payeront le prix le plus élevé. Or, nous constatons à partir de récentes études, que les forêts contrôlées par les Peuples Autochtones séquestraient beaucoup plus de carbone que les autres forêts. A cet effet, on pense de plus en plus que l’un des moyens de lutter contre les changements climatiques serait de reconnaître les droits des peuples autochtones sur les terres et les ressources pour leur donner des moyens de protéger ces forêts.